Comment retrouver ma mère ou ma femme alzheimer qui a fait une fugue ?

Retrouver un proche atteint de la maladie d’Alzheimer et qui a fait une fugue est une mission difficile… Voici quelques étapes et conseils pour maximiser vos chances de retrouver votre mère ou votre femme :

1. Prévenez les autorités

Contactez immédiatement la police et signalez la disparition. Fournissez une description détaillée de la personne, y compris ce qu’elle portait, ses caractéristiques physiques, et tout autre détail pertinent.

  1. Commencez les recherches. Lors de vos recherches, vérifiez si la personne est droitière ou gauchère, car l’errance suit généralement la direction de la main dominante.
  2. Commencez par chercher dans les environs : de nombreux individus qui errent sont retrouvés dans un rayon de 2 kilomètres autour de l’endroit où ils ont disparu.
  3. Examinez les paysages locaux, tels que les étangs, les lignes d’arbres ou les clôtures : de nombreuses personnes sont retrouvées dans des broussailles ou des ronces.
  4. Le cas échéant, recherchez les zones où la personne a erré par le passé.
  5. Si la personne n’est pas retrouvée dans les 15 minutes, appelez le 17 pour signaler sa disparition. Informez les autorités que la personne est atteinte de démence.

2. Mobilisez votre réseau

Informez vos amis, vos voisins, et vos proches de la situation. Partagez des photos récentes et des informations sur les lieux qu’elle fréquente ou qu’elle aime.

Avec l’aide d’un soignant ou d’un ami qui maîtrise la technologie, vous pouvez configurer votre proche pour qu’il puisse discuter par vidéo à l’aide d’un logiciel comme FaceTime ou Skype. Au fur et à mesure que la maladie progresse et que la mémoire s’estompe, préparez-vous à ce qu’il ait besoin qu’on lui rappelle d’où vous l’appelez et qui sont les membres de votre famille.

3. Utilisez les réseaux sociaux

Postez des messages sur les réseaux sociaux, incluant des photos et des descriptions détaillées. Demandez à vos contacts de partager l’information pour maximiser la visibilité.

Comme vous ne pouvez pas être présent tous les jours pour aider votre proche à préparer ses repas, à prendre ses médicaments, à s’habiller et à se laver, la meilleure solution est d’engager un soignant local en qui vous avez confiance.

Restez en contact régulier avec l’aidant pour lui parler de tout changement ou de toute difficulté. Demandez à un voisin ou à un ami proche de passer souvent vous voir et de vous donner un avis honnête sur la qualité des soins.

  • Demandez à votre proche de vous autoriser par écrit à ce que son médecin vous communique des informations médicales.
  • Présentez-vous à son médecin traitant et à son neurologue.
  • Notez les médicaments et les doses qu’il prend et renseignez-vous sur leurs effets secondaires.
  • Renseignez-vous sur la maladie d’Alzheimer et ses traitements.

4. Contactez les associations

Certaines associations spécialisées dans l’aide aux personnes atteintes d’Alzheimer peuvent offrir des ressources et de l’assistance. En France, par exemple, vous pouvez contacter France Alzheimer.

Si la personne vit encore chez elle plutôt que dans un établissement de soins assistés, profitez de l’une de vos visites pour repérer les éventuels points faibles de la maison. Éliminez les risques de trébuchement, tels que les tapis et les rallonges électriques. Envisagez d’installer des rampes ou des télésièges si les déplacements sont bander.

Le désordre pouvant désorienter une personne souffrant de troubles cognitifs, éliminez les piles de bric-à-brac, de papiers et de bibelots. Un simple album de photos avec des images des membres de la famille peut apporter un sourire tous les jours.

5. Recherche locale

Organisez des équipes de recherche pour fouiller les environs de votre domicile. Explorez les endroits familiers où elle pourrait se rendre, tels que les parcs, les églises, les magasins qu’elle fréquentait.

La maladie d’Alzheimer étant une maladie évolutive, l’état de santé de votre proche et les soins qu’il reçoit sont susceptibles d’évoluer au fil du temps. Essayez de prévoir des visites toutes les semaines ou tous les mois, et soyez attentif à tout changement cognitif.

Dans les premiers stades de la maladie, il peut être capable de vivre seul, et vous pouvez lui apporter un soutien social et l’aider à obtenir des réponses à ses questions concernant l’assurance et les visites chez le médecin. Au fur et à mesure que la maladie progresse, la personne peut avoir besoin d’aide pour conduire, payer ses factures et accomplir d’autres activités de la vie quotidienne.

À terme, vous devrez peut-être engager une aide à domicile à temps plein ou envisager de placer la personne dans une résidence assistée ou une maison de retraite.

Lors de votre visite, pensez à ce genre de choses pour vous aider à évaluer l’ampleur des soins dont la personne a besoin :

  • Y a-t-il de la nourriture dans le réfrigérateur ? Est-elle avariée ?
  • Les factures non ouvertes s’accumulent-elles ?
  • Se lave-t-elle, fait-elle sa toilette et s’habille-t-elle correctement ?
  • Se perd-elle en conduisant ou en marchant à l’extérieur de son domicile ?

6. Technologie de suivi

Si votre proche porte un dispositif de suivi GPS, utilisez-le pour localiser sa position. Certains bracelets ou montres pour personnes atteintes de démence peuvent fournir des informations précieuses en temps réel.

Ici l’une des meilleures applications pour traquer un téléphone discrètement

L’une des responsabilités les plus importantes qu’un aidant à distance peut assumer (en plus de l’aide financière) est la coordination de toutes les informations médicales, des demandes d’assurance et des documents juridiques.

  • Mettez en place des paiements par internet pour régler les factures de votre proche.
  • Veillez à ce qu’un testament de vie, un proxy de soins de santé et une procuration soient en place.
  • Tenez à jour les demandes de remboursement auprès de Medicaid, Medicare ou d’une assurance privée.
  • S’il dispose d’une assurance soins de santé à long terme, envisagez de présenter une demande de remboursement pour des soins à domicile ou dans un établissement de soins infirmiers spécialisés.

7. Surveillance des lieux publics

Contactez les hôpitaux, les centres d’hébergement, les commissariats, et même les services de transport public. Il est possible qu’elle ait été vue ou prise en charge par quelqu’un.

S’occuper d’un membre de la famille ou d’un ami atteint de la maladie d’Alzheimer n’est ni facile ni amusant. Et lorsque vous vivez à l’autre bout du pays, ou même juste de l’autre côté d’un état, la distance ajoute une série de défis supplémentaires.

8. Affiches et tracts

Imprimez des affiches avec une photo récente et des informations de contact. Placez-les dans les quartiers où elle pourrait se trouver, ainsi que dans les commerces locaux et les lieux publics.

9. Signalez à la radio et à la télévision

Certains médias locaux acceptent de diffuser des avis de recherche pour les personnes disparues. Un message diffusé sur une chaîne locale peut atteindre un large public rapidement.

10. Gardez une ligne ouverte

Assurez-vous que votre téléphone est toujours allumé et accessible pour recevoir des appels ou des messages concernant sa localisation.


Le stress subi par les familles et les soignants lorsqu’une personne atteinte de démence s’égare et se perd est considérable. Mettez en place un plan préalable afin de savoir ce qu’il faut faire en cas d’urgence :

  1. Envisagez d’inscrire la personne atteinte de démence à un service d’intervention en cas d’errance.
  2. Demandez aux voisins, aux amis et à la famille d’appeler s’ils voient la personne errer, se perdre ou être habillée de façon inappropriée.
  3. Gardez une photo récente et en gros plan de la personne à portée de main pour la remettre à la police en cas de besoin.
  4. Identifiez les zones potentiellement dangereuses à proximité du domicile, telles que les plans d’eau, les cages d’escalier ouvertes, les feuillages denses, les tunnels, les arrêts de bus et les routes à forte circulation.
  5. Dressez une liste des lieux où la personne pourrait errer, tels que ses anciens emplois, ses anciennes maisons, ses lieux de culte ou son restaurant préféré.

11. Anticipation et prévention

Si votre proche est retrouvé, discutez des mesures préventives pour éviter de futures fugues :

  1. l’installation de serrures spéciales,
  2. l’utilisation de dispositifs de suivi GPS,
  3. ou l’adhésion à des programmes de surveillance pour les personnes atteintes de démence.

Au fur et à mesure que la maladie progresse et que le risque d’errance augmente, évaluez votre situation personnelle afin de déterminer les mesures de sécurité les plus efficaces parmi celles énoncées ci-dessous.

Liste de contrôle pour la sécurité à domicile

  1. Placez des pênes dormants hors de vue, en hauteur ou en bas, sur les portes extérieures (ne laissez pas une personne atteinte de démence sans surveillance dans un environnement nouveau ou modifié, et n’enfermez jamais une personne à la maison).
  2. Utilisez des veilleuses dans toute la maison.
  3. Recouvrir les poignées de porte d’un tissu de la même couleur que la porte ou utiliser des housses de sécurité.
  4. Camoufler les portes en les peignant de la même couleur que les murs ou en les recouvrant de rideaux ou d’écrans amovibles.
  5. Utilisez du ruban adhésif noir ou de la peinture pour créer un seuil noir de deux pieds devant la porte. Ce seuil peut servir de barrière d’arrêt visuelle.
  6. Installez des sonnettes d’alarme au-dessus des portes ou utilisez un dispositif de surveillance qui signale l’ouverture d’une porte.
  7. Placez un tapis sensible à la pression devant la porte ou au chevet de la personne pour vous alerter en cas de mouvement.
  8. Placez des haies ou une clôture autour du patio, de la cour ou d’autres espaces communs extérieurs.
  9. Utilisez des barrières de sécurité ou des filets de couleur vive pour empêcher l’accès aux escaliers ou à l’extérieur.
  10. Surveillez les niveaux de bruit afin de réduire les stimulations excessives.
  11. Créez des zones communes intérieures et extérieures qui peuvent être explorées en toute sécurité.
  12. Apposez sur toutes les portes des panneaux ou des symboles expliquant la fonction de chaque pièce.
  13. Rangez les objets susceptibles de déclencher l’instinct de départ de la personne, tels que les manteaux, les chapeaux, les portefeuilles, les clés et les portefeuilles.
  14. Ne laissez pas la personne seule dans une voiture.

Cliquez pour lire :

Conclusion

Retrouver un proche atteint d’Alzheimer demande une mobilisation de toutes les ressources disponibles.

La coopération avec les autorités, l’engagement de la communauté, et l’utilisation de technologies modernes augmentent vos chances de le retrouver sain et sauf. Gardez espoir et persévérez dans vos efforts.

Voici un tableau récapitulatif :

Gestion de l’errance chez les aînés atteints de troubles neurocognitifs

Étape 1 : Identifier les causes du comportement

Recherchez les raisons de l’errance telles que la non-acceptation de l’environnement, le désir de liberté, ou la recherche d’une personne ou d’un lieu.

Types d’errance

Différents types d’errance peuvent se manifester : recherche, compulsive, fuite, exploratoire, talonnage, ou turbulence nocturne.

Étape 2 : Mettre en place des interventions adaptées

Adaptez l’environnement en réduisant les stimuli sonores, en utilisant des barrières suggestives, et en camouflant les portes de sortie. Aménagez des espaces sécurisés.

Soins et contacts humains

Assurez-vous de répondre aux besoins fondamentaux tels que la faim, la soif, et la douleur. Favorisez les interactions humaines et minimisez les contentions.

Interventions thérapeutiques et sensorielles

Utilisez des thérapies comportementales et sensorielles : musique, massages, aromathérapie, luminothérapie, et activités occupationnelles pour apaiser l’errance.

alzheimermaladiepersonne âgéesurveillance