Comment se sécuriser quand on vit avec un agresseur

Personne ne mérite d’être victime de violence. Nous espérons que si vous êtes victime de violence, vous trouverez un moyen de sortir en toute sécurité de cette relation abusive.

Si vous risquez d’être gravement blessé, pensez à contacter une organisation locale de lutte contre la violence domestique qui pourra vous aider pendant cette période. Si vous ne pouvez pas quitter cette relation abusive, veuillez suivre les conseils suivants pour assurer votre sécurité et celle de vos enfants jusqu’à ce que vous puissiez partir.

Suivre ces conseils ne garantit pas votre sécurité, mais cela peut vous aider à être plus en sécurité.

Préparez-vous

Entraînez-vous à différentes façons de sortir de votre maison en toute sécurité. Si vous avez des enfants, entraînez-vous avec eux également.

Connaître les techniques de base d’autodéfense et de désengagement peut vous aider à éviter la violence et à vous sentir plus confiante dans une situation violente. Entraînez-vous à ce que vous ferez et direz si votre partenaire découvre que vous envisagez de partir.

1. Si possible, ayez toujours un téléphone à portée de main. Notez les numéros à appeler pour obtenir de l’aide, tels que le 17 ou la ligne d’assistance nationale contre la violence domestique au 3919. Il peut également être utile d’avoir à portée de main le numéro d’un refuge local pour victimes de violence domestique.
2. Informez vos amis et voisins en qui vous avez confiance de ce qui se passe chez vous. Établissez un plan avec eux afin qu’ils sachent quand vous avez besoin d’aide et qu’ils sachent quoi faire, par exemple appeler la police ou frapper à votre porte. Convenez d’un signal avec un voisin de confiance, comme allumer et éteindre les lumières ou accrocher quelque chose à la fenêtre, qui lui indiquera que vous avez besoin d’aide.
3. Gardez une copie des documents importants avec vous ou dans votre voiture, tels que vos certificats de naissance et ceux de vos enfants, vos passeports, vos documents d’immigration et vos cartes de sécurité sociale, au cas où vous devriez partir précipitamment.
4. Si vous le pouvez, appelez de temps en temps une ligne d’assistance téléphonique pour les victimes de violence domestique afin de discuter de vos options et de parler à quelqu’un qui vous comprend, même si vous ne vous sentez pas prêt à partir. Vous pouvez notamment appeler la ligne d’assistance nationale pour les victimes de violence domestique au 3919.
5. Réfléchissez à plusieurs raisons de quitter la maison à différents moments de la journée ou de la nuit qui seront crédibles pour l’agresseur, au cas où vous sentiriez que la violence est sur le point d’éclater et que vous auriez besoin d’une excuse pour partir.
6. L’agresseur peut avoir des schémas de comportement récurrents. Essayez d’être attentive à tout signe indiquant qu’il/elle est sur le point de devenir violent(e) afin de pouvoir évaluer le danger que représente la situation pour vous et vos enfants.

Préparez votre environnement

1. Soyez attentive à tout ce que l’agresseur pourrait utiliser comme arme. Si possible, essayez de mettre hors de portée tout objet tranchant ou lourd qu’il pourrait utiliser pour vous blesser, comme un marteau ou un pic à glace.
2. Sachez où se trouvent les armes à feu, les couteaux et autres armes. Si possible, enfermez-les ou rendez-les aussi difficiles d’accès que possible.
3. Déterminez où se trouvent les « endroits les plus sûrs » dans votre maison, c’est-à-dire les endroits où il n’y a pas d’armes à portée de main. Si l’agresseur semble sur le point de vous faire du mal, essayez de vous rendre dans un endroit plus sûr. Évitez la cuisine, le garage, l’atelier ou toute autre pièce où sont entreposés des objets pouvant être utilisés comme armes.
4. Évitez de porter des écharpes ou des bijoux longs, car ils pourraient être utilisés pour vous étrangler.
5. Prenez l’habitude de garer votre voiture en marche arrière dans l’allée afin de pouvoir partir rapidement, et de faire le plein d’essence. Gardez vos clés de voiture au même endroit afin de pouvoir les attraper facilement.

Préparez vos enfants

• Élaborez un plan avec vos enfants pour les cas de violence. Dites-leur de ne pas s’impliquer si l’agresseur vous fait du mal, car cela pourrait leur causer du tort. Choisissez un mot de passe pour leur faire comprendre qu’ils doivent quitter la maison et aller chercher de l’aide.
• Si vos enfants sont trop jeunes pour quitter la maison ou si l’agresseur ne les laisse pas sortir en toute sécurité, déterminez avec eux un endroit sûr où ils peuvent se réfugier dans la maison et appeler à l’aide, par exemple une pièce équipée d’une serrure et d’un téléphone.
• Assurez-vous qu’ils savent que leur priorité absolue est de rester en sécurité, et non de vous protéger physiquement.
• Vous pouvez dire à vos enfants que la violence n’est jamais acceptable, même lorsqu’elle est le fait d’une personne qu’ils aiment. Vous pouvez leur rappeler que ce qui se passe n’est ni de leur faute ni de la vôtre et que lorsqu’une personne est violente, il est important de se mettre en sécurité.

Pendant un épisode de violence

• Faites-vous confiance. Si vous sentez que la violence s’intensifie, essayez de vous éloigner avec vos enfants si vous le pouvez.
• Essayez de garder vos distances avec l’agresseur et évitez de vous retrouver dos au mur. Il peut être utile de placer un obstacle entre vous et l’agresseur, comme une table.
• Si l’agresseur commence à vous faire du mal, ne courez pas vers les enfants, car il pourrait leur faire du mal également.
• S’il n’y a aucun moyen d’échapper à la violence à ce moment-là, faites en sorte d’être une cible facile. Plongez dans un coin et recroquevillez-vous en boule. Protégez votre visage et placez vos bras de chaque côté de votre tête, en entrelaçant vos doigts.

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Une fois l’épisode violent terminé

Une fois que vous estimez que vous pouvez le faire en toute sécurité, envisagez :

1. de consulter un médecin pour vous et vos enfants, si nécessaire, et de conserver tous les documents fournis dans le cadre de votre traitement ;
2. d’appeler la police si vous pouvez le faire en toute sécurité ;
3. de faire un rapport de police ou de demander une ordonnance restrictive si vous pensez que cela pourrait être utile dans votre situation particulière ;
4. de contacter une organisation locale de lutte contre la violence domestique pour obtenir de l’aide, un refuge, des conseils ou d’autres services. Pour obtenir la liste des organisations et des refuges de lutte contre la violence domestique, consultez cet annuaire officiel ;
5. de prendre des photos et d’autres preuves des blessures, des biens ou des vêtements détruits, etc., et de les conserver en lieu sûr, hors de portée de l’agresseur.

Sur notre blog ⇒ Les violences au sein du couple : une réalité longtemps occultée mais aujourd’hui reconnue