La paternité forcée est-elle juste ?

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Écrit par Ferragus Labrosse

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Des milliers de français célébrent avec bonheur au moment de la fête des pères le rôle qu’ils jouent dans leur famille.

Mais pour certaines familles (notamment celles dans lesquelles le rôle du père n’a pas été librement assumé, mais imposé par la loi) la fête des pères peut être une occasion émotionnellement compliquée.

Et cette réalité quelque peu désordonnée soulève une question qui mérite d’être examinée aujourd’hui, alors que la définition même des parents et des familles continue de subir des transformations juridiques et sociales.

Si un homme conçoit accidentellement un enfant avec une femme, ses choix sont étonnamment peu nombreux

Les défenseurs des droits des femmes luttent depuis longtemps pour que la maternité soit une condition volontaire, et non une condition imposée par la nature ou la culture.

  • Dans les endroits où les femmes et les filles ont accès à des services de contraception et d’avortement abordables et sûrs
  • et où il existe des programmes pour aider les mères en détresse à trouver des parents d’accueil ou adoptifs
  • la maternité volontaire est fondamentalement une réalité

Dans de nombreux pays occidentaux, les lois sur le refuge des nourrissons permettent à une mère biologique de s’éloigner de son nouveau-né si elle le laisse indemne dans un établissement désigné.

Si un homme conçoit accidentellement un enfant avec une femme et qu’il ne souhaite pas l’élever avec elle, quels sont ses choix ?

Étonnamment, il a peu d’options en France.

Il peut l’inciter à se faire avorter, mais en fin de compte, c’est à elle de prendre cette décision.

  • Si elle décide de poursuivre la grossesse et d’élever l’enfant
  • et si elle ou les fonctionnaires tentent de l’établir comme le père légal, il peut se retrouver coincé avec des années de pension alimentaire.

Les hommes ont-ils maintenant moins d’autonomie reproductive que les femmes ?

Les hommes devraient-ils avoir plus de contrôle sur le moment et la manière dont ils deviennent parents, comme le font maintenant de nombreuses femmes ?

Nos politiques devraient donner plus d’options aux hommes qui mettent accidentellement une femme enceinte, et les féministes devraient s’opposer aux politiques qui rendent la paternité obligatoire.

Si la responsabilité partielle des femmes dans la grossesse ne les oblige pas à soutenir un fœtus, alors la responsabilité partielle des hommes dans la grossesse ne les oblige pas à soutenir l’enfant qui en résulte.

Tout au plus, les hommes devraient être tenus de participer aux frais médicaux et autres coûts d’une grossesse dont ils sont partiellement responsables.

enfant et sa mere

Le rôle des féministes

Peu de féministes accorderaient aux hommes le droit de contraindre une femme à se faire avorter (ou à ne pas se faire avorter), car elles reconnaissent à la femme le droit de disposer de son propre corps.

Cependant, si une femme décide de donner naissance à un enfant sans obtenir le consentement du père biologique pour élever un enfant avec elle, certains universitaires et décideurs politiques se demandent s’il faut lui attribuer une paternité légale.

Historiquement, il était important pour les femmes d’avoir des maris qui reconnaissaient la paternité de leurs enfants, car les enfants nés de parents non mariés étaient considérés comme « illégitimes » et avaient moins de droits que les enfants nés de parents mariés.

Aujourd’hui, le statut marital des parents d’un enfant affecte beaucoup moins l’avenir de cet enfant. Néanmoins, avoir deux parents légaux est un avantage significatif pour un enfant, et l’établissement de la paternité légale pour les pères mariés et non mariés est une partie compliquée mais nécessaire de nos politiques publiques.

De plus en plus d’enfants naissent de parents non mariés

Comme de plus en plus d’enfants naissent de parents non mariés, la préférence sociale et légale pour l’attribution de la paternité au mari de la mère devient plus dépassée.

Lorsqu’il y a un différend sur les droits et obligations de la paternité, les tribunaux peuvent utiliser différents critères pour attribuer la paternité légale.

  • Il s’agit notamment de la relation maritale ou assimilée d’un homme avec la mère de l’enfant
  • de son rôle de soignant et de soutien dans la vie de l’enfant
  • de sa relation biologique avec l’enfant

Une nouvelle définition de la paternité est en train d’émerger dans nos lois et décisions de justice

Cette nouvelle définition privilégie le lien biologique d’un homme avec un enfant par rapport aux autres critères.

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Il faudrait des réformes qui protégeraient un homme naïf qui, dans un moment d’exubérance avec une copine, permet que son nom soit inscrit sur un certificat de naissance, et un homme dont le seul lien avec un enfant est biologique.

Contraindre la paternité légale dans de tels cas conduit à de douloureuses batailles qui ont peu de chances d’être dans le meilleur intérêt de l’enfant ou de promouvoir des relations familiales stables.

Il y a des cas où les pères légaux recourent à la violence ou à des menaces de violence contre une mère et ses enfants lorsque des ordonnances de pension alimentaire sont exécutées à leur encontre.

Faire honte aux hommes pour leur promiscuité sexuelle ?

Les féministes ont longtemps soutenu que les femmes ne devraient pas être pénalisées pour être sexuellement actives en leur retirant leurs options lorsqu’une grossesse accidentelle survient.

Nos politiques visent-elles désormais à punir et à faire honte aux hommes pour leur promiscuité sexuelle ?

Nombre de mes étudiants masculins, issus de communautés d’immigrés à faibles revenus, pensent que nos politiques de paternité punitives visent à contrôler leur comportement sexuel. En plus, les options asymétriques dont disposent aujourd’hui les hommes et les femmes pour faire face à une grossesse non planifiée créent des déséquilibres de pouvoir dans leurs relations sexuelles que mes étudiants masculins trouvent extrêmement injustes à leur égard.

Plutôt que de punir les hommes (ou les femmes) pour leur apparente irresponsabilité reproductive en leur imposant la paternité (ou la maternité) légale, le gouvernement a d’autres options :

  • comme l’éducation sexuelle obligatoire
  • les conseils en matière de planification familiale
  • le service communautaire

Un monsieur avec poussette forcé à être père

La pension alimentaire

La pension alimentaire ordonnée par le tribunal a un sens, par exemple, dans le cas d’un divorce, lorsqu’un homme qui élève déjà un enfant se sépare de la mère de l’enfant, et lorsque la mère de l’enfant conserve la garde de l’enfant.

Dans de tels cas, l’attente d’un soutien financier continu reconnaît et stabilise le rôle de soignant que joue un parent dans la vie de l’enfant.

Cependant, tout comme la pension alimentaire ordonnée par le tribunal n’a pas de sens lorsqu’une femme se rend dans une banque de sperme et obtient du sperme d’un donneur qui n’a pas accepté d’être le père de l’enfant qui en résulte, elle n’a pas de sens lorsqu’une femme est fécondée (accidentellement ou peut-être par son choix) à la suite d’un rapport sexuel avec un partenaire qui n’a pas accepté d’être le père d’un enfant avec elle.

En consentant à un rapport sexuel, ni un homme ni une femme ne consentent à devenir parent, tout comme en consentant à toute activité, on ne consent pas à céder à tous les résultats accidentels qui pourraient découler de cette activité.

Les politiques qui punissent les hommes pour les grossesses accidentelles punissent également les enfants qui doivent gérer une relation à vie avec un père absent mais légal

Ces « pères » ne sont pas des « pères mauvais payeurs » qui ne parviennent pas à assumer les responsabilités qu’ils ont autrefois assumées. Ce sont des hommes qui n’ont jamais assumé volontairement les responsabilités de la paternité à l’égard d’un enfant particulier.

  • Nous devons respecter l’autonomie reproductive des hommes, en leur offrant plus d’options dans le cas d’une grossesse accidentelle.
  • Et nous devons protéger les enfants et stabiliser les relations familiales, en élargissant notre définition du « père » pour inclure les hommes qui jouent volontairement un rôle de père dans la vie d’un enfant et qui, avec un consentement éclairé, ont accepté les responsabilités de la paternité.

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