Un couple s'embrasse

Ferragus Labrosse

La sexualité en Occident est-elle malade ?

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La dépravation des pays occidentaux

J’étais assis dans un Starbucks quand deux femmes blanches plus âgées que moi se sont assises près de trois autres filles. Deux des filles avaient environ 10 ans et la troisième avait environ 18 ans.

La jeune fille de 18 ans se plaignait du comportement distant d’un homme qui possédait une camionnette. Tout le monde dans le magasin semblait faire de ce jeune homme une sorte de coqueluche. Elle a commencé à chanter le single d’Akon I Wanna Fuck You en prenant soin de remplacer « fuck you » par « love you », comme pour attirer son attention. Les deux femmes plus âgées ont commencé à chanter et ont encouragé les deux jeunes filles – qui étaient probablement leurs filles – à chanter avec elles. Les petites filles ont chanté le refrain.

Je te vois te déhancher et sautiller sur ce poteau

Je sais que tu m’as vu te regarder et tu sais déjà que

Je veux t’aimer, tu le sais déjà

Une fois que les petites filles ont terminé, l’adolescente et les deux mères les ont applaudies.

  • Je peux à peine tolérer que la mère, tout droit sortie de sa banlieue, textote sur son téléphone portable avec un sac à main Louis Vuitton porté en bandoulière, vantant les mérites du « Carpe Diem » alors que la société lui paye à peine de quoi se loger correctement.
  • J’ai aussi du mal à accepter qu’elle se vante autour d’elle de l’intelligence de ses filles alors qu’elle ne les emmène pas tous les jours à l’école, quand bien même elle ne travaille pas.
  • Mais ce que je supporte encore moins, c’est de regarder des femmes adultes apprendre à leurs petites filles à être des putes dès leur plus jeune âge.

Si mes parents m’avaient incité à chanter des chansons sur les strip-teaseuses quand j’étais petit, je vous garantis que je ferais le tapin aujourd’hui au lieu de bloguer, en me demandant quand la sensation de feu dans la région de mon entrejambe disparaîtra.

Souvenez-vous : tout ce dont vous avez besoin pour créer la vie, c’est d’un organe génital qui fonctionne.

A partir de ce moment, le plus dur ne fait que commencer.

Comment la perversion sexuelle est devenue la norme

Aujourd’hui, nous considérons que l’hétérosexualité est synonyme de sexe « normal », mais lorsque le terme a été utilisé pour la première fois en 1892 par le Dr James G. Kierman, il était synonyme de « manifestation anormale de l’appétit sexuel » chez les deux sexes.

Dans un dictionnaire médical illustré de 1901, le « sexe hétérosexuel » était défini comme « un appétit anormal ou perverti envers le sexe opposé ». Jusqu’à récemment, la masturbation et le sexe oral étaient considérés comme des perversions honteuses et si une femme éprouvait le moindre désir au 19e siècle, elle était considérée comme une nymphomane.

Nous aimons l’idée que des hommes et des femmes en blouse blanche tracent pour nous des frontières sexuelles, mais le problème n’est pas la présence parmi nous d’objectophiles, d’exhibitionnistes, de formicophiles et de travestis. Il faut plutôt se demander pourquoi notre société transforme les individus qui veulent rester célibataires en des parias détestant leur propre personne. Comment sommes-nous devenus, demande Jesse Bering, « les homonidés insupportables que nous sommes  » et pourquoi n’avons-nous plus d’empathie pour les autres, autre que des jugements ?

Le sexe est partout

Les orgasmes semblent nécessaires dès que la puberté est à portée de main et qu’un corps chaud est disponible. Être vierge au-delà d’un âge arbitraire, c’est être un paria. Ces pressions combinées aux contenus sexualisés dans les médias font un mélange dangereux. Les cas de viols collectifs de garçons pré-pubères sur leurs camarades de classe sont un phénomène croissant dans de nombreuses villes occidentales (source).

Mais les jeunes filles ne doivent pas seulement s’inquiéter de leurs camarades de classe masculins. Les délinquants sexuels violents, du moins ceux qui sont arrêtés et condamnés, purgent des peines de prison scandaleusement courtes avant d’être considérés comme « réhabilités » et réinsérés dans la société. Dans certains pays, les délinquants qui commettent des crimes sexuels contre des enfants purgent en moyenne moins de temps en prison que les délinquants qui commettent les mêmes crimes contre des adultes.

Il n’y a pas que des dégénérés qui agressent les enfants. Des producteurs, des distributeurs et des consommateurs de pornographie et d’esclavage sexuel sont parfois des gens célèbres : quelques banquiers, milliardaires et éminents professeurs de faculté pratiquent parfois le trafic sexuel pendant leurs week-ends ! Réussir, dans nos pays de misère sexuelle, ne devrait pas donner droit à ce genre de « récompense ».

La « libération sexuelle » vient-elle vraiment au secours des femmes ? Ou est-elle là pour les asservir ?

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