Un fils embarqué par la police

Ferragus Labrosse

Quand dénoncer son fils à la police ?

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Il y a des moments où votre autorité en tant que parent ne suffit pas.

Il y a des moments où vous pourriez avoir besoin d’appeler la police pour votre enfant.

  • Si le comportement de votre enfant s’est aggravé au point d’entraîner des sévices physiques
  • des agressions
  • ou la destruction de biens
  • ou s’il adopte un comportement risqué ou dangereux à l’extérieur de la maison

…alors il serait peut-être bon de faire intervenir la police.

Mais appeler la police pour votre propre enfant est une décision difficile à prendre. Et il y a plusieurs facteurs dont vous devez tenir compte avant de le faire.

« J’ai peur de mon enfant »

J’ai entendu beaucoup de parents me dire :

« Mon fils adolescent est plus grand que moi. Il me menace physiquement. J’ai peur de lui. Que puis-je faire ? »

Aux parents qui me disent « J’ai peur de mon adolescent », je réponds que je les crois tout à fait.

  • Nos enfants peuvent être effrayants et menaçants
  • Ils sont souvent plus gros que nous
  • Et nous ne sommes pas tout à fait sûrs de ce qu’ils sont capables de nous faire, à nous ou aux autres

J’ai vu trop de parents vivant comme des prisonniers dans leur propre maison

Prisonniers d’un enfant menaçant.

Ces parents sont souvent victimes des problèmes de comportement de leurs enfants, et ce n’est pas forcément de leur faute.

Si votre enfant menaçant ne réagit pas à votre autorité, vous devrez peut-être faire appel à la police ou au Juge des Enfants.

  • Mais devez-vous vraiment appeler la police pour votre propre enfant ?
  • On n’est pas censé protéger nos enfants des ennuis ?

Demandez-vous : Quand l’école appellerait-elle la police?

Pensez un instant à l’école de votre enfant.

  • L’école tolère-t-elle les agressions
  • les coups de poing dans le mur
  • la violence verbale ?

Bien sûr que non.

En fait, toutes les écoles avec lesquelles j’ai travaillé appellent la police si un élève :

  • agresse quelqu’un
  • consomme de la drogue
  • détruit des biens

Les écoles prennent des mesures parce qu’elles comprennent que les parents ne le font pas. Les enfants font le choix de faire ces choses et, par conséquent, ils doivent en être tenus responsables.

Notez que j’emploi le mot « fils » dans cet article, mais que les filles peuvent être aussi menaçantes que les garçons et que ces conseils s’appliquent aux deux genres.

Appeler la police place votre enfant devant ses responsabilités

Les enfants qui ont des problèmes de comportement semblent ne pas avoir de maîtrise sur eux-mêmes. Ils doivent apprendre à gérer leur colère ou à extérioriser leur comportement.

En fait, ils vous diront et feront des choses pour vous donner l’impression qu’ils sont hors de contrôle afin d’éviter toute responsabilité. Mais rappelez-vous que tout ce qu’ils disent et font est un choix de leur part.

Votre enfant fait ses propres choix, même lorsqu’il semble incontrôlable

Lorsque vous vous concentrez sur les choix de votre enfant, vous commencez à réaliser que c’est votre enfant, par ses mauvais choix, qui est responsable de l’intervention policière.

  • Votre enfant a fait le choix de vous frapper
  • de prendre de la drogue
  • ou de détruire la propriété de votre voisin
  • et il doit être tenu responsable de ses choix

Cela signifie que dans certains cas, il faut faire appel à la police.

Les raisons pour lesquelles les parents ont peur d’appeler la police

La plupart des parents, même ceux qui craignent leurs enfants, sont mal à l’aise à l’idée d’appeler la police pour leurs enfants. C’est compréhensible. Vous faites intervenir la loi et le gouvernement dans votre maison.

Les parents craignent qu’en appelant la police, ils perdent le contrôle de l’ensemble du processus.

Ils craignent que la police et les tribunaux soient constamment aux commandes.

Ils craignent aussi la stigmatisation sociale associée à l’appel à la police.

Que penseront les voisins s’ils voient la police chez eux ? Personne ne veut ce genre d’attention dans le quartier.

Beaucoup de parents sont gênés et ont honte d’eux-mêmes.

  • Ils pensent qu’ils sont de mauvais parents qui ne peuvent pas s’occuper de leur propre enfant.
  • Ils ont peur que l’appel à la police nuise aux relations à long terme avec leur enfant.
  • Ils craignent que leur enfant ne leur pardonne jamais d’avoir appelé la police.

Croyez-moi, ce sont toutes des craintes normales et légitimes. On entend ces craintes de la part de nombreux parents.

Appeler la police est une décision personnelle

Je tiens à être très clair : appeler la police est une décision très personnelle.

Ce n’est peut-être pas fait pour tout le monde. Et parfois, il faut faire confiance à ses tripes.

Enfant menotté par la police
Enfant menotté par la police

Après tout, vous devez vivre avec cette décision. Dans vingt ans, les enseignants et les conseillers de votre enfant ne feront plus partie de sa vie, mais vous serez toujours ses parents. Et vous voulez agir d’une manière que vous ne regretterez pas plus tard.

En fin de compte, tout se résume à ceci : lorsque vous craignez votre enfant plus que vous ne craignez d’appeler la police, il est probablement temps d’appeler la police.

Ce point est atteint lorsque vous avez un enfant qui viole délibérément les règles de votre foyer et vous menace, vous, les autres membres de votre famille ou vos biens.

Prévenez votre enfant que vous allez appeler la police

Si vous êtes prêt et disposé à faire le choix d’appeler la police, je vous conseille de prévenir votre enfant de vos intentions, clairement et directement.

Dans un moment calme, quand les choses vont bien, vous pouvez lui dire:

« L’autre soir, tu as poussé ta mère. Si ça se reproduit, j’appelle la police. »

Soyez réaliste et professionnel à ce sujet. Faites-lui savoir ce que vous allez faire. Mais une fois que vous l’avez dit, respectez votre parole.

  • Si vous ne le pensez pas
  • si vous ne le faîtes pas
  • alors vos mots seront vides et vos menaces vides de sens

A chaque menace vide, le mépris de votre enfant pour vous grandit.

Si vous ne respectez jamais ce que vous dîtes, votre autorité rétrécira jusqu’à disparaître totalement en laissant votre enfant aux commandes.

Il existe une application qui s’installe dans le téléphone de votre enfant pour espionner toutes ses conversations, ses sms et ses réseaux sociaux.

Discrète, elle vous montre son historique internet et ses contacts téléphoniques. 

Établissez un plan si vous songez à appeler la police

Il est important d’avoir un plan en tête à l’avance. Vous devez savoir comment réagir le jour où vous allez appeler la police.

  • Un plan vous aide à prendre des décisions calmement
  • réduit la probabilité de rendre les événements incontrôlables
  • permet de communiquer avec la police à l’avance pour les prévenir

Vous pouvez très bien prendre rendez-vous avec eux pour parler de votre situation à leur bureau. A cette occasion, vous leur ferez savoir que vous ferez appel à la police la prochaine fois que votre fils se montre violent.

Si vous n’avez pas de plan et que vous finissez par frapper votre enfant en état de légitime défense, c’est vous qui serez arrêté et pénalisé.

Non seulement vous pourriez vous retrouver en prison, mais les tribunaux vont vous blâmer pour tous les problèmes antérieurs relatifs à votre enfant. Cela s’est vu. Alors faîtes un plan et préparez votre réponse !

Pour quel comportement dois-je appeler la police ?

Les parents qui sont prêts à faire intervenir les autorités demandent souvent comment savoir qu’il est temps d’appeler la police ?

Quels comportements spécifiques constituent une bonne raison d’appeler la police ?

  • Appelez la police lorsque la sécurité est en jeu
  • ou lorsque le comportement dépasse les bornes et devient criminel

Par exemple lorsque votre enfant brise des objets (dommages matériels importants), blesse ou menace de blesser d’autres personnes.

Si votre enfant attrape un livre et le jette dans la pièce, cela ne me semble pas suffisant pour faire appel à la police. Mettez-le en face de ses responsabilités en prenant une mesure appropriée, mais ces dommages mineurs ne valent pas la peine d’appeler la police.

Par contre, s’il perce des trous dans le mur, casse des meubles ou endommage plus gravement votre maison ou votre propriété, vous devez lui dire :

« La prochaine fois que tu perds le contrôle comme ça, j’appelle la police. »

Et s’il recommence, faîtes-le. C’est là que vous passez l’appel.

En d’autres termes, vous devez envisager d’appeler la police lorsque vous constatez un comportement dangereux et menaçant pour les autres.

  • Expliquez clairement à votre enfant que le fait d’appeler la police est la conséquence de son comportement abusif, destructeur ou criminel.
  • Précisez clairement que ses choix déterminent si la police se présente ou non.
  • Ajoutez que si la police est appelée, il a la possibilité de tirer des leçons de cette conséquence et de faire un meilleur choix la prochaine fois.

Appelez la police pour protéger les autres membres de la famille

Vous devez aussi tenir compte des autres membres de votre famille. Ils ont besoin d’être protégés.

Les frères et sœurs qui grandissent avec un frère ou une sœur violent, destructeur ou explosif peuvent être gravement traumatisés.

  • Ces frères et sœurs ne savent pas quand ils vont être frappés
  • poussés
  • ou agressés verbalement la prochaine fois

De nombreux frères et sœurs d’enfants qui se comportent mal, violents ou destructeurs, développent des symptômes semblables suite à ce traumatisme.

C’est une sorte de violence domestique. Quelqu’un dans votre maison profite de la faiblesse des autres et agresse physiquement des membres de votre famille.

Je pense que c’est à ce moment que vous devez vous demander :

« Que dois-je faire pour assurer la sécurité de ma famille ? Qu’est-ce que je vais faire pour aider mon enfant à apprendre qu’il ne peut plus se comporter comme ça ? »

Pour moi, appeler la police est une partie légitime de la solution.

Vidéo : Un père fait arrêter son fils par la police parce qu’il est trop turbulent

Si vous souhaitez enregistrer discrètement la conversation de votre enfant sans qu’il s’en aperçoive, je vous renvoie à notre article sur les meilleurs enregistreurs vocaux.

Foire Aux Questions

Appelez la police pour un comportement criminel

Je pense que vous devez appeler la police dès qu’un comportement criminel se profile. Cela comprend la possession et la vente de drogues ou de biens volés. Dites à votre enfant :

« Je ne peux pas t’empêcher de te droguer et de te défoncer. Mais si je trouve de la drogue, j’appelle la police. Si je trouve un objet volé, j’appelle la police. »

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Cette application fantôme vous transmet les messages, textos et localisations d'un téléphone.

Votre enfant doit savoir que vous n’allez pas le laisser gâcher sa vie et que vous ne tolérerez pas un comportement criminel dans votre maison.

Mon enfant aura-t-il un casier judiciaire ?

Les parents se posent souvent la question :

« Mon enfant aura-t-il un casier pour le reste de sa vie ? »

Cela dépend vraiment de l’endroit où vous vivez et de la gravité des accusations.

La plupart des pays ont des dispositions en vertu desquelles les casiers judiciaires des mineurs sont effacés lorsqu’ils deviennent adultes. Il n’y a pas d’accès à ces casiers et le public ne peut pas le savoir.

Une maman a une discussion avec son fils adolescent
Une maman a une discussion avec son fils adolescent

Néanmoins, le fait d’avoir un casier judiciaire peut avoir une incidence sur :

  • l’obtention d’un emploi
  • l’enrôlement dans l’armée
  • l’admissibilité à un logement social

C’est pourquoi je comprends que les parents ne veulent pas que leur enfant ait un casier judiciaire. C’est l’une des raisons pour lesquelles cette décision est difficile à prendre. Posez-vous donc la question suivante :

« Ce comportement est-il assez dangereux pour que je prenne cette mesure ? A quel point est-il dangereux, vraiment ? »

Personnellement, je préfère un enfant qui apprenne à se contrôler en ayant un casier judiciaire juvénile plutôt qu’un enfant hors de contrôle gâchant son avenir.

Beaucoup d’enfants font chanter leurs parents en disant : « Si vous appelez la police, j’aurai un casier. » Ou « Ils vont m’envoyer en maison de correction. »

Ils manipulent leurs parents de cette façon. Mais si le comportement abusif, violent et destructeur de cet enfant ne change pas, il aura des problèmes beaucoup plus graves qu’un casier judiciaire juvénile.

Ne vous en faîtes pas : à ce rythme, un jour il aura un casier judiciaire pour adultes. Le comportement incontrôlé d’un mineur devient un comportement criminel adulte le jour où il atteint 18 ans.

Et si mon enfant finit en détention juvénile ?

C’est une crainte légitime. Je ne peux pas vous dire en toute conscience que ça n’arrivera pas, parce que c’est en effet un risque.

Mais les rouages de la justice tournent très lentement. Si la police vient, elle peut rédiger un rapport, mais elle a peu de chances d’agir si vous ne voulez pas porter plainte. Et généralement, les policiers vous encourageront à ne pas porter plainte la première fois ou la deuxième fois que vous les appelez.

Voyez les choses de cette façon :

  • Personne ne veut prendre la garde de votre fils ou de votre fille.
  • Personne ne veut prendre la responsabilité de votre adolescent.

Alors pourquoi appelez-vous la police en premier lieu ? Vous les appelez pour envoyer à votre adolescent le message fort que vous n’allez pas tolérer son comportement et que vous n’êtes pas impuissant.

Si le comportement se poursuit, les parents porteront plainte, surtout si un parent ou un autre frère ou sœur est blessé

Pratiquement personne ne va en prison dès sa première accusation. La Justice va d’abord essayer toutes sortes de recours non institutionnels.

Cliquez pour lire :

Et si j’appelle la police et que le comportement continue ?

Si le comportement abusif, destructeur ou criminel se poursuit, il faut que votre enfant puisse assumer ses responsabilités.

Une façon pour les tribunaux de le faire est de mettre votre enfant en sursis. Une fois en sursis, si votre enfant perfore un trou dans le mur, non seulement vous lui dîtes d’arrêter, mais en plus vous appelez son conseiller pénitentiaire.

Lorsque votre adolescent le rencontre, le conseiller pénitentiaire lui dit :

« Ta mère m’a dit que tu avais fait un trou dans le mur. Je croyais qu’on avait dit que tu allais travailler là-dessus. Je croyais que tu m’avais promis de ne plus faire ça. »

Considérez le conseiller pénitentiaire comme un niveau d’autorité supérieur à vous.

Certains conseillers pénitentiaires élaborent des plans avec les juges pour les jeunes qui sont agressifs et violents. Ils les placent en détention juvénile pour un week-end ou deux. Cela peut être très efficace. Ils ne renvoient pas l’enfant pour toujours.

Une fois son temps écoulé, ils le ramènent au tribunal et lui disent :

« Alors, qu’en penses-tu ? Tu crois que tu peux arrêter de faire du mal aux gens ? »

Si le gamin fait le malin, ils le renvoient pour un autre week-end. Ils essaient de lui apprendre à être responsable.

Ces punitions et conséquences sont toutes conçues pour apprendre à votre enfant à faire différents choix, des choix qui sont plus sains et plus sûrs.

Conclusion

Attendez-vous à ce que votre enfant soit en colère si vous appelez la police

Attendez-vous à ce que votre enfant soit en colère si vous appelez la police.

  • Il dira : « Tu m’as poignardé dans le dos. »
  • Il va se sentir trahi.
  • Il jouera la victime.

N’ayez pas de moment de recul ou d’hésitation. C’est exactement ce que font les gens violents quand on leur résiste. Quand les choses iront mieux, dîtes-lui :

« Si tu fais des choix différents, nous n’aurons plus jamais à appeler la police.

  • Mais si tu agresses quelqu’un
  • si tu casses les affaires des gens
  • si tu apportes de la drogue à la maison
  • si tu nous intimides
  • ou si j’ai peur que quelqu’un soit blessé, j’appelle la police.

Je veux juste que tu le saches. »

Votre enfant vous répondra sûrement :

« Et alors, ils ne feront rien de toute façon. »

Répondez seulement :

« Peut-être, mais je vais continuer à les appeler. »

En continuant d’appeler la police, vous ajouterez des traces écrites au dossier. Vous aurez besoin de cette trace écrite comme preuve que votre enfant est hors de contrôle.

La police ne fera peut-être rien la prochaine fois, mais elle finira par le faire tant que vous aurez cette trace écrite.

En continuant d’appeler la police, vous montrez aussi à votre enfant que vous êtes sérieux.

Les adolescents et la vie privée : Dois-je espionner mon enfant ?

Les choix et la responsabilité de votre enfant

Je comprends qu’il soit très difficile d’éduquer un enfant qui a de graves problèmes de comportement. C’est une situation terrible pour les parents.

Mais il est important que les parents se souviennent que leurs enfants font leurs propres choix. Même lorsqu’ils semblent dépassés par leurs sentiments, ils font des choix conscients, même s’ils vous disent le contraire.

Enfant placé par la justice
Enfant placé par la justice

Ils veulent vous faire croire qu’ils sont submergés par la colère et qu’ils ne peuvent pas vraiment se contrôler, même s’ils le veulent. Je pense que c’est un mensonge éhonté. Ne le croyez pas.

Votre enfant fait des choix tout le temps, et il doit, d’une façon ou d’une autre, être tenu responsable de ses choix.

Plus il vieillira, plus les conséquences sont graves. Donc, le plus tôt il sera tenu responsable, le mieux ce sera.

Et cela peut signifier l’implication de la police.

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