Vivre avec un tyran dans son couple

La dernière fois nous nous demandions comment rendre jaloux son ex.

Cet article m’a fait réfléchir en me remettant un peu en question. Je me suis vu tel que je suis vraiment : quelqu’un d’un peu autoritaire, limite tyrannique, qui aime toujours contrôler son entourage.

Le contrôle de l’un sur l’autre

Contrôler ceux qui vous entourent procure deux avantages

1. je suis sûr de mon partenaire parce qu’il est sous ma coupe
2. je fais ce qui me plaît et je ne m’en prends qu’à moi si je me trompe

Mais la conclusion de l’article précédent affirmait qu’un amour heureux était difficile à trouver et qu’une fois qu’il est atteint, il nécessite un travail d’équilibriste pour durer dans le temps (la difficulté d’échapper à la routine tout en rassurant son partenaire).

Du coup les questions se posent :

1. Un amoureux tyrannique est-il vraiment de l’amour ?
2. Un homme normal peut-il devenir un tyran à la maison ?
3. Est-ce que c’est vraiment de l’amour si l’un des deux partenaires éprouve de la peur ?
4. Est-ce qu’il ne vaut pas mieux vivre dans le doute et l’incertitude de la fidélité de son conjoint ?

Comment les couples fonctionnaient au début du XXème siècle

Ce qui est sûr, c’est que dans la première moitié du XXème siècle, avant la libération de la femme, les femmes restaient d’une certaine manière soumises à la volonté du mari et qu’il était inconcevable qu’elle pense ou agisse autrement.

Aujourd’hui il en est tout autrement. La femme a autant de droits que l’homme (et je ne m’en plains pas, bien au contraire !) et je pense que dans la majorité des couples, elle a autant droit à la parole que son conjoint masculin.

Est-ce à dire que les couples étaient moins heureux dans la première moitié du 20ème siècle ? Non, parce que tous les couples agissaient de la même manière.

• Mais à cette époque aussi, il y avait des infidélités et des séparations ou des mensonges.
• A cette époque aussi il y avait des gens malheureux qui se forçaient à vivre avec quelqu’un qu’ils n’aimaient plus.

Exemple d’une femme tyrannique en amour

Les signes les plus importants que vous vivez avec un tyran ou une brute

Comportements que vous faîtes en sa présence

• 1. Vous marchez souvent sur des œufs autour de cette personne. Lorsque vous vivez avec un tyran, vous prenez souvent sa température émotionnelle – à la recherche de signes de contrariété ou comme s’il allait craquer. Vous surveillez votre comportement pour vous assurer que vous ne faites rien qui puisse les « provoquer ».
• 2. Vous cédez souvent aux exigences de cette personne. Vous devenez très doué pour vous entendre avec elle. Indépendamment de ce que vous voulez, vous faites souvent ce qu’elle veut, mais cela ne vaut pas la peine de se battre.
• 3. Vous faites souvent taire votre voix. S’il est contrarié par quelque chose, vous avez plus de chances de l’écouter et de dire très peu de choses, même si vous n’êtes pas d’accord ou s’il se trompe totalement. Vous avez constaté que la meilleure façon de garder sa colère courte et contrôlée est de la laisser passer.
• 4. Vous vous excusez pour le comportement de cette personne (par exemple : elle a eu une dure journée). Qu’il s’en prenne aux enfants ou à vous, vous vous entendez souvent dire des choses comme : « Ton père ne voulait pas dire ça » ou « C’est un homme bon. Il a juste eu une éducation difficile » .
• 5. Vous ne parlez que des choses dont vous pensez que cette personne voudrait parler. Le tyran est rarement un très bon auditeur et semble le plus souvent ennuyé par vos propos. Il n’y a pas de mutualité ni de joie à parler avec quelqu’un qui ne s’intéresse pas à ce que vous avez à dire.

Les comportements du tyran

• 1. Il parle souvent durement aux autres. Il peut aboyer des ordres aux autres, se plaindre de ce qui se passe au travail ou parler durement à son entourage.
• 2. Exploser rapidement et intimider son entourage (sans toutefois devenir physiquement violent). Il peut être calme une minute puis exploser la suivante en criant et en hurlant sur ce qui vous semble être un problème mineur.
• 3. Il s’en prend aux enfants et à vous pour les comportements qu’il n’aime pas. Une grande partie des interactions entre les tyrans et les enfants consiste à leur donner des ordres, à les discipliner sévèrement, à les insulter ou à leur faire honte d’une manière ou d’une autre. Les tyrans brisent souvent l’esprit et le sentiment d’estime de soi d’un enfant.
• 4. Il est rare qu’ils s’excusent ou même qu’ils reconnaissent leur comportement. Les tyrans manquent souvent de remords ou même de conscience de leur comportement. Il n’est pas nécessaire de s’excuser car ils ont rarement le sentiment d’avoir fait quelque chose de mal.
• 5. Ils reprochent aux autres leur colère et leur mécontentement de les avoir « mis en colère ». Les tyrans se sentent souvent justifiés dans leurs comportements. Si les enfants ont peur d’eux, le tyran pense que les enfants devraient avoir peur des parents.

Si vous vivez avec un tyran, vous savez à quel point cela peut être difficile

Ils tyrannisent constamment leur entourage et n’ont que peu ou pas de remords à ce sujet.

Les tyrans peuvent être à la fois grincheux, méchants, égoïstes, effrayants et habiles.

De nombreuses personnes vivant avec un tyran finissent par se faire toutes petites afin de maintenir la paix et d’éviter la colère du tyran.

• Par conséquent, elles finissent par se perdre
• être malheureuses dans leur vie
• se sentir coincées et désespérées face au changement

Tyrans à la maison et n’importe où

Si nous savions ce qui les fait agir comme des bombes à retardement, nous traiterions les tyrans de manière plus stratégique.

• Mais les tyrans sont glissants.
• Ils vous empêchent de les comprendre.

Les parents se disputent en cercle sur ce qui motive leur enfant tyrannique, comme le font les victimes de tout tyran. Le tyran aime que nous soyons confus.

Pour les tyrans, tout est question de victoire

• L’emporter
• Dominer
• Revendiquer la victoire dans chaque interaction par tous les moyens nécessaires

Nous surestimons souvent à quel point un tyran décide ou choisit d’être.

Se sentir bien et faire le bien sont deux choses différentes.

• Bien sûr, on peut se sentir bien quand on fait le bien
• Mais il est aussi facile de trouver des exemples de sentiments de bien-être quand on fait le mal.

Entre se sentir bien et faire le bien, se sentir bien est le plus grand facteur de motivation

Là encore, il existe des exceptions, des personnes qui sont prêtes à tout sacrifier pour faire le bien, mais ce n’est pas la norme.

Il est rare que les gens laissent passer des avantages. Si vous avez quelque chose qui vous plaît, vous n’avez pas envie de l’abandonner.

Le succès est plus agréable que l’échec. Nous détestons abandonner les avantages que nous avons obtenus.

• Nous nous accrochons à la vie
• nous espirons à un statut élevé
• nous résistons à la rétrogradation

Il est facile de s’habituer à un avantage inattendu, plus difficile de s’habituer à un désavantage inattendu. En vivant moment par moment, nous devenons accros à nos avantages.

Personne ne laisse un avantage inutilisé et une fois que nous l’avons, il est difficile de nous l’arracher. Les tyrans sont comme nous tous, réticents à renoncer à leurs avantages, même si c’est une vertu de le faire.

Liste de comportements propres au tyran

Tous ceux qui obtiennent un avantage ne sont pas des tyrans

Les gens qui ne sont pas des tyrans

• Des gens qui essaient vraiment de vivre une vie vertueuse, prêts à sacrifier leurs avantages pour faire ce qu’ils doivent faire
• Des personnes qui ressentent un pincement de culpabilité lorsqu’elles se surprennent à faire ce qui leur semble bon au lieu de ce qu’elles devraient faire
• Les personnes qui ressentent un pincement lorsqu’elles font ce qu’elles ne devraient pas faire

Nous trouvons facilement de tels tyrans dans le monde des entreprises et il est facile de comprendre pourquoi. Si les entreprises étaient des personnes, elles seraient légalement obligées d’être des psychopathes.

Les entreprises sont, selon la loi, tenues de maximiser les profits des investisseurs. Ce qu’elles en retirent est leur seule préoccupation.

Les personnes qui se consacrent entièrement à leur carrière commerciale deviennent facilement des sociopathes professionnels. Ils peuvent tout rationaliser en disant : « Je ne fais que mon travail. »

Nous commettons une erreur dangereuse lorsque nous donnons aux tyrans du crédit

Nous sommes alors plus enclins à prendre leur indignation au sérieux, comme s’ils se souciaient vraiment de ce qui les indigne.

• Ils peuvent nous mener par le bout du nez et en tirer le meilleur parti possible.
• Les gens tombent dans le mode de vie tyrannique sans y réfléchir. Ils finissent par s’y enfermer.
• Ne surestimez pas la conscience qu’a un tyran de lui-même. S’il en avait une, elle a probablement disparu maintenant, car avoir une conscience est un inconvénient énorme quand vous vous efforcez de conserver l’avantage sur les autres à tout instant.

Ce qu’il faut faire si vous vivez avec un tyran à la maison

Protégez-vous

Il se peut que l’intimidateur ne reconnaisse pas son comportement ou ne réagisse pas favorablement, mais il est important de fixer des limites et de les respecter.

Si l’intimidateur sait que vous êtes conscient de son comportement, alors vous avez fixé des limites et l’intimidateur sait que des conséquences existent. Il peut s’arrêter ou accepter de se faire aider.

Les personnes ayant un comportement abusif-dominant ont besoin de se sentir responsables de la relation.

• Ils prendront des décisions pour vous et la famille
• vous diront quoi faire
• et s’attendront à ce que vous obéissiez, sans poser de questions

Votre agresseur peut vous traiter comme un serviteur, un enfant, ou même comme sa possession. C’est un signe d’intimidation dans la relation et cela peut conduire à la violence conjugale et à la violence domestique.

➽ Vous devez prendre au sérieux tous les cas d’intimidation

• Assurez-vous d’avoir un endroit sûr où vous rendre si la situation s’aggrave ou devient dangereuse. Un tyran dans une relation peut s’arrêter lorsque vous le confrontez, mais un partenaire violent qui ne vous a pas encore frappé est une autre affaire.
• Examinez le cycle de la violence et évaluez votre situation. Si l’intimidation s’intensifie et devient abusive, demandez immédiatement une aide professionnelle.

Informez-vous

Il est impératif de vous informer sur votre rôle dans le cycle de la victime et de l’intimidateur pour guérir au moins votre moitié de l’équation.

Les gens s’enlisent souvent dans des schémas qui nuisent à leur bien-être.

• Vous devez reconnaître ce qui vous arrive
• accepter que vous êtes victime d’intimidation et que c’est l’intimidateur qui a un problème
• qu’il projette sur vous et que cela peut tenter de se soigner

Apprenez-en davantage sur les causes de l’intimidation et cherchez une aide professionnelle. Si vous permettez à une brute d’entrer dans un domaine de votre vie, il y a de fortes chances que ce soit le cas dans d’autres domaines également.

Contribuer à un schéma relationnel destructeur ne fera que perpétuer le cycle. Si vous cessez d’être une victime, votre mari tyran sera obligé de cesser de vous intimider.

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