Comment nos téléphones nous détruisent sans que nous nous en rendions compte

L’écran est notre ennemi

Soyons honnêtes, c’est le téléphone. Tout le monde le sait. Personne ne veut l’admettre, mais au fond, nous le savons tous. Ce que la plupart des gens ne réalisent pas, c’est l’ampleur des dégâts.

• Il ne s’agit pas seulement du temps perdu.
• Il ne s’agit pas seulement de distraction.
• Il s’agit d’un bouleversement total de notre façon de vivre, de nos relations avec les autres et de la perception que nous avons de nous-mêmes.

Je ne suis pas ici pour faire la morale ou culpabiliser qui que ce soit. Je veux simplement sensibiliser les gens. À la fin de cet article, vous serez peut-être d’accord ou non, mais je vous garantis que vous commencerez à voir votre temps d’écran différemment.

Acceptons cette vérité dérangeante : nous sommes devenus dépendants de quelque chose qui nous détruit lentement. Le téléphone n’a pas été conçu pour être un vice, mais il est devenu l’une des addictions les plus puissantes auxquelles nous sommes confrontés. Ce qui servait autrefois d’échappatoire est aujourd’hui devenu un piège.

C’est la dualité de la vie : quelque chose qui était censé nous divertir et nous connecter est devenu ce qui nous isole et nous surstimule.

La fuite des cerveaux

Les réseaux sociaux et l’utilisation constante du téléphone ont cuit nos cerveaux. Beaucoup de gens ne peuvent même plus profiter de la vie réelle, car elle est éclipsée par un fantasme numérique. Le défilement sans fin ne fait pas que vous faire perdre votre temps, il modifie votre esprit. Il réduit votre capacité d’attention. Il rend la vie réelle ennuyeuse en comparaison.

Bien sûr, nous nous disons que nous « apprenons » ou que nous « restons informés », mais soyons réalistes, 90 % de ce que nous consommons est sans intérêt. Peut-être que 10 % ont une réelle valeur. Et si votre première réaction est de contester cela, c’est probablement que cela touche un point sensible.

Nous faisons défiler les pages parce que nous avons peur de passer à côté de quelque chose. Les tendances. Les actualités. Les potins. Cette peur nous maintient rivés à l’écran.

Mais le vrai problème est encore plus profond. Il existe toute une économie qui repose sur vos insécurités. Les plateformes tirent profit de votre tristesse, de vos peurs, de vos traumatismes. C’est pourquoi vous voyez constamment des contenus déprimants, des débats qui divisent et des titres alarmistes. C’est intentionnel. Plus vous êtes perturbé, plus vous faites défiler votre fil d’actualité. Et pendant que votre esprit est en ébullition, quelqu’un se fait une fortune sur votre spirale mentale.

Les influenceurs et les « experts » vous vendent des rêves tout en jouant sur vos doutes. « Oh, vous êtes fauché et perdu ? Achetez mon cours à 1000 euros. » Pendant ce temps, nous ne remettons jamais en question la restauration rapide, les contenus sans intérêt ou les plateformes douteuses, mais nous jugeons un petit entrepreneur qui essaie de gagner honnêtement sa vie.

C’est dingue. Tout le monde veut être vu et entendu C’est là que les choses deviennent vraiment réelles.

L’un des besoins humains les plus profonds est d’être vu et entendu

Les réseaux sociaux alimentent ce besoin, puis le déforment. Nous avons créé un monde où la visibilité équivaut à la valeur. Si votre contenu n’est pas vu, vous avez l’impression de ne pas compter. Et c’est un jeu dangereux.

Nous nous comparons constamment. Nous voyons les moments forts de la vie des autres et avons l’impression d’être à la traîne. Vous êtes au niveau 1 et vous vous comparez à quelqu’un qui est au niveau 55, ce qui vous donne l’impression d’être invisible. Mais vous ne l’êtes pas. Vous voulez simplement être compris.

Pourquoi les gens se donnent-ils tant de mal pour commenter de manière cruelle la publication d’un inconnu ? Parce qu’ils souffrent. Ils veulent être entendus, même si c’est à travers la négativité. Au lieu de guérir, ils projettent. Ils prennent leur douleur et la jettent sur les autres à travers un écran, oubliant qu’il y a de vraies personnes de l’autre côté. Mais ce comportement a des conséquences.

Des conséquences dans la vie réelle

On ne peut pas se cacher derrière un écran éternellement. Ce qui m’a inspiré cette réflexion, c’est quelque chose de simple mais de puissant : voir mon petit cousin redécouvrir le monde réel après avoir été privé d’appareils électroniques. Il touchait les arbres. Il jetait des cailloux. Il courait en riant. Et j’ai réalisé qu’il renouait avec quelque chose que nous avons tous perdu : la nature, le calme, l’ennui et l’imagination.

Quand j’étais enfant, on ne pouvait pas nous garder à l’intérieur. Aujourd’hui, les enfants sont collés à leurs écrans avant même de savoir marcher. Nous scrollons pendant que nous mangeons, sous la douche, même en marchant. Nous sommes surstimulés et déconnectés. Et cela nous détruit.

Notre capacité d’attention. Notre créativité. Notre paix. Il y a plus dans la vie. Je ne suis pas contre la technologie. Mon téléphone m’a aidé à gagner ma vie, à rencontrer des gens formidables et à nouer des relations enrichissantes. Mais ce n’est pas tout. Il y a plus dans la vie que les followers, les likes ou le fait de devenir viral. J’ai trouvé plus de paix dans le fait de couper mon bois pour l’hiver que je n’en ai jamais trouvé sur les réseaux sociaux.

Pendant que je fend des bûches, je ressens une joie qu’aucun écran ne m’a jamais procurée. Nous avons tous besoin de quelque chose comme ça. Quelque chose qui nous ancrent. Quelque chose qui nous ramène à nous-mêmes. Votre téléphone n’est pas mauvais. Les réseaux sociaux ne sont pas mauvais. Mais notre relation avec eux ? C’est cela qui doit changer.

Posez votre téléphone. Sortez. Écoutez les oiseaux chanter. Sentez le soleil sur votre peau. Lisez quelque chose. Construisez quelque chose. Apprenez quelque chose. Vous voulez être vu. Vous voulez être entendu. Je comprends. Mais assurez-vous d’abord de vous voir et de vous entendre vous-même.