Usage des réseaux sociaux : comment dominer sans se faire dominer

Twitter, Facebook, Instagram et les autres réseaux sociaux peuvent rendre anxieux, car nous sommes progressivement préoccupés par les sentiments des milliers d’étrangers que nous suivons, alors que ces derniers ne savent pas réellement qui nous sommes. Nous sommes inquiets de les satisfaire, mais en retour la réciproque n’est pas vrai.

Une communication avec les autres entravée

L’anthropologue et psychologue britannique Robin Dunbar a développé l’idée qu’en se basant sur la taille de notre cerveau, 150 personnes est le nombre maximum de connexions significatives que toute personne peut avoir. C’est le nombre de personnes avec qui vous pouvez raisonnablement communiquer – vous en savez assez sur elles pour vous renseigner sur leur famille ou leur nouvelle maison.

Combien de personnes pouvez-vous rencontrer dans un bar et avec combien d’entre eux pouvez-vous prendre un verre sans avoir l’impression de les déranger ?

Vous avez peut-être 800 amis sur Facebook, mais ce ne sont pas des gens que vous connaissez ni que vous pourriez appeler si vous aviez un pneu crevé. Vos connexions LinkedIn sont peut-être vastes, mais avec combien d’entre elles avez-vous une relation? Pourriez-vous les reconnaître si vous les voyiez à l’épicerie et non dans un contexte commercial ?

Si nous sommes à la maison en train de tchater avec nos amis sur Snapchat ou sur Instagram, nous ne sommes pas en contact avec notre famille ni avec notre entourage. Le fait d’être tête baissée sur un appareil signifie que nous passons à côté d’interactions significatives.

Les réseaux sociaux : un jeu dangereux ?

Les réseaux sociaux ne sont pas seulement une nouvelle plateforme pour rester en contact avec des amis et se tenir au courant des dernières nouvelles, c’est aussi un jeu. C’est aussi une entreprise et les gens savent comment jouer à ce type de jeu.

Beaucoup d’hommes et de femmes jugent les gens sur les réseaux sociaux, soit en se basant sur leur beauté parfaitement aérographe, soit en étant profondément jaloux de leur vie « parfaite », souhaitant avoir tout leur argent. Mais savez-vous vraiment réellement si cette personne est heureuse ? Vit-elle vraiment la vie qu’elle dépeint sur internet ? Laissez-moi répondre à cette question pour vous : NON !

Ce n’est pas parce qu’une personne ne partage pas ses problèmes, ne se plaint pas toujours ou ne montre pas les aspects les plus difficiles de sa vie sur les réseaux sociaux, qu’elle mène une vie parfaite.

Nous, les humains, aimons tout simplement combler les lacunes de l’information parce que notre esprit joue à son propre jeu. Tout le monde a des problèmes et tout le monde a des hauts et des bas dans la vie.

Comme tout autre humain, je choisis de ne pas me concentrer sur les mauvais côtés et je me concentre sur les bonnes choses. Cessez de vous comparer aux autres et concentrez-vous simplement sur votre propre bien-être, cela devrait être votre priorité.

A lire : Les chiffres sur notre consommation de réseaux sociaux

Nos enfants : tous contaminés par les réseaux sociaux

Qu’observons-nous aujourd’hui ? Une armée d’enfants utilisant leur smartphone pour s’envoyer des textos et communiquer par tchat sur des réseaux sociaux. Passer sont temps à tchater sur des réseaux sociaux, c’est :

  1. chronophage
  2. rassurant
  3. mais un peu exclusif de toute autre activité

C’est exactement ce que traduit en images la bande dessinée Joy of TechOriginal à cette adresse.

La BD ci-dessus exprime ce que ressentent beaucoup d’entre nous : à partir du moment où nous ne participons pas à ces réseaux, ne ne faisons plus partie du « coup », comme si nous étions à part ou has-been. Nous passons un temps non-négligeable à donner en public des bouts de notre vie, réelle ou inventée, quitte à en oublier :

  • la lecture
  • la culture
  • l’information
  • la littérature
  • la philosophie
  • l’étude des sciences

La génération Z tend de plus en plus à abandonner ces modes de communication, au profit de messageries cryptées. A votre avis, pourquoi le rôle des grands-parents a-t-il toujours été très important ?

Les réseaux sociaux encouragent-ils la dépression ?

La dépression est plus élevée qu’elle ne l’a jamais été. Même si l’on tient compte des différences d’âge, de région ou d’antécédents, la dépression a augmenté considérablement au cours des années depuis 2005.

Si vous utilisez les réseaux sociaux pour vous sentir plus connecté, cela ne fonctionne pas. Les interactions positives sur les réseaux sociaux n’ont pas aidé les gens à se sentir plus heureux. Les interactions négatives, en revanche, amplifient les sentiments de tristesse. Il en va de même pour la comparaison, que les médias sociaux encouragent. Le fait de se comparer aux autres par le biais des réseaux sociaux a des effets négatifs, conduisant à la somnolence et aux symptômes de dépression (source).

Comment gérer nos réseaux sociaux ?

Alors, comment devriez-vous gérer votre utilisation des réseaux sociaux ?

Connaissez d’abord vos statistiques. Utilisez la fonction de suivi de votre appareil pour connaître vos fréquences d’utilisation et la manière dont vous « consommez » votre téléphone. Connaître votre utilisation est la première étape vers la gestion.

Graphique : Particuliers utilisant internet 2005-2019

Ensuite, éloignez-vous de votre appareil. Aussi difficile que cela puisse paraître, éteignez-vous et écoutez le monde qui vous entoure. Vous pouvez vous faire aider par l’application Moment que nous avons testée ici. Faites une promenade, sortez dans la nature, prenez un café avec un ami et rencontrez d’autres personnes face à face. Lorsque vous êtes avec d’autres personnes, gardez votre appareil hors de vue. Même le fait d’avoir votre appareil en vue réduit la capacité cognitive et vous distrait, vous et les autres! (source)

Dominez votre appareil, plutôt que de le laisser vous dominer. Ce n’est pas parce qu’il sonne ou vibre que vous devez répondre à l’appel. C’est vous qui commandez, et non pas votre appareil ni les personnes à l’autre bout du fil.

Envisagez d’utiliser votre appareil comme un outil d’établissement de relations. Utilisez vos applications pour retrouver vos amis et réserver un dîner afin de pouvoir vous retrouver face à face dans votre restaurant préféré, où vous pourrez garder votre téléphone hors de vue. Les réseaux sociaux deviennent un moyen de faciliter les relations plutôt qu’un obstacle à l’établissement de liens.

Lorsque vous contrôlez votre consommation numérique, les réseaux sociaux deviennent un outil pour enrichir votre vie et non une distraction qui vous rend malheureux.

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