
Reconnaître votre FoMO pour le surmonter
FoMO : définition
On entend beaucoup parler de la FOMO ces jours-ci : Fear of Missing Out, mot-à-mot « peur de manquer » en français.
L’expression mot a été ajoutée à l’Oxford English Dictionary en 2013. Que signifie-t-il vraiment ? Une étude récente sur le sujet l’a défini comme suit :
« Le FOMO est le sentiment désagréable et parfois dévorant que vous passez à côté de quelque chose, que vos pairs font, connaissent ou possèdent plus ou quelque chose de mieux que vous. »
Dans le cadre de cette définition du FoMO, près des trois quarts des jeunes adultes ont déclaré avoir vécu ce phénomène.
Habituellement, ce mot a un lien avec votre vie numérique : vous avez peur de rater quelque chose d’important sur les réseaux et vous les scrutez dans l’espoir de pouvoir interagir virtuellement avec quelqu’un.
Vivre dans le FoMO en pratique
Vivre dans le FoMO n’est pas une chose enviable. Cette peur de manquer vous amène à vérifier les réseaux sociaux encore et encore pour ne pas vous sentir hors du coup. Vous cherchez à savoir si vous vous en sortez bien pour ne pas vous sentir mis(e) à l’écart.
Parfois, cela soulage votre anxiété, mais bien souvent ce n’est pas le cas.
Dans tous les cas, cela vous pousse à continuer à courir autour de la roue de hamster numérique pour vous sentir bien dans votre peau.
Les questions posées par le FoMO
- Est-ce un symptôme de la vie moderne ?
- Est-ce que ce n’est pas grave ?
- Est-ce que cela nous dit quelque chose sur nos mauvaises habitudes de vie ?
- Pouvons-nous faire quelque chose pour briser ce cercle vicieux ?
Vous pouvez résoudre ce problème si vous le vivez. Mais d’abord, les mauvaises nouvelles : Le FOMO est bien pire que ce que vous pensez…

Pourquoi le FOMO est-il dangereux ?
Vous êtes pris dans le cycle du FOMO ? Vous ne vous sentez probablement pas très bien dans votre vie. Le FOMO trouve souvent son origine dans le malheur.
Le niveau de satisfaction influe sur le FoMO
Le niveau de satisfaction des gens peut se mesurer à:
- Leur compétence
- Leur autonomie
- Leurs relations
Si ces trois facteurs restent faibles dans votre vie, vous avez tendance à avoir peur de passer à côté, tout comme les personnes dont l’humeur générale et la satisfaction de vie globale sont faibles.
Conséquences de cette insatisfaction
- Vous ne vous sentez pas si bien que ça
- Vous vous demandez si tout le monde s’amuse plus que vous
- Pour le vérifier, vous vous ruez sur Facebook
Le FoMO est fortement associé à l’engagement sur les réseaux sociaux. Cette « peur de manquer » joue un rôle important dans l’engagement sur les réseaux sociaux.
Le FOMO amène les gens à consulter les réseaux sociaux dès leur réveil, avant de se coucher et pendant les repas. Cela ressemble donc à une dépendance (voir nos conseils en cas de dépendance au smartphone).
Un seul problème à cette dépendance : cela vous fait vous sentir encore plus mal…
Facebook : un paradis illusoire
Nous savons tous que Facebook ne donne pas une image très complète de la vie des gens. C’est plutôt la version perfectionniste, triée sur le volet. Si la vantardise et l’exhibitionnisme étaient interdits, certaines personnes ne posteraient rien du tout.
Dans un autre registre, vous pouvez aussi être accro à l’espionnage de votre conjoint. Ce FoMo particulier vous oblige à espionner le appels et les messages de votre conjoint à la recherche du moindre dérapage de ce dernier (voir Comment savoir si mon mari me trompe).
Le danger de la comparaison avec autrui
Malgré cela, des études montrent que nous ne pouvons pas nous empêcher de comparer notre vie à ces gens (source).
- Les utilisateurs de réseaux sociaux ont une plus grande probabilité de comparer leurs réalisations avec celles des autres
- C’est comme si une personne allergique aux noix suivait un régime à base de noix de cajou
Si vous recherchez le bonheur, cessez de vous comparer à des gens qui sont plus heureux que vous : cela entraîne irrémédiablement une certaine dépression.
Montesquieu le disait en ces termes :
Si on ne voulait qu’être heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile parce que nous croyons les autres plus heureux qu’ils ne sont.
Arrêtez de prêter autant d’attention à ce que font les autres autour de vous est un conseil facile à donner, mais difficile à suivre, parce que les preuves de ce que font les autres sont omniprésentes.
La recherche du bonheur
L’accès à certaines des choses les plus importantes de la vie (les meilleures universités, les meilleurs emplois, les meilleures maisons) n’est accordé qu’à ceux qui font mieux que leurs pairs.
Cette comparaison sociale est donc obligatoire, mais elle est aussi très destructrice pour notre sentiment de bien-être.
Vous vous demandez si votre vie est à la hauteur et vous vous tournez vers l’illusion de la perfection du style de vie de tout le monde.

Comment réduire le FOMO
Heureusement, des mesures peuvent être prises pour limiter votre FOMO si vous en êtes victime.
Plutôt que de vous concentrer sur ce qui vous manque, essayez de remarquer ce que vous avez
C’est plus facile à dire qu’à faire sur les réseaux sociaux, où nous sommes bombardés d’images de choses que nous n’avons pas, mais c’est quand même faisable.
Ne retenez en tant qu’amis que des personnes positives
Evitez les personnes qui ont tendance à trop se vanter ou qui ne vous soutiennent pas. Sélectionner vos proches vous permettra de vous sentir bien dans votre peau. Essayez d’identifier les gens qui gâchent votre joie en ligne, et bloquez-les.
Tenez un journal physique
Il est courant de vous afficher sur les réseaux sociaux pour garder une trace des choses amusantes que vous faites. Cependant, vous risquez de vous apercevoir que les gens ne valideront pas vos expériences en ligne.
Si c’est le cas, développez vos photos et tenez un journal personnel de vos meilleurs souvenirs, que ce soit en ligne ou sur papier. Cela vous aidera à passer de l’approbation publique à l’appréciation privée des choses.
Ce changement peut vous aider à sortir du cycle des réseaux sociaux et du FOMO.
Recherchez de véritables connexions
Vous avez sûrement envie de nouer des relations étroites avec les gens. Mais en faisant ces rencontres en ligne, vous risquez de passer d’une mauvaise situation à une situation encore pire.
Plutôt que d’essayer de vous connecter avec les gens sur les réseaux sociaux, pourquoi ne pas organiser une rencontre en personne ?
- Faire des projets avec un bon ami
- Créer une sortie de groupe
- Faire quelque chose de social qui vous permet de sortir avec des amis
Tout cela peut être un changement de rythme agréable, et cela peut vous aider à ébranler le sentiment que vous êtes en train de manquer quelque chose. Cela vous place au centre de l’action.
Si vous n’avez pas le temps de faire des projets, même un message direct à un ami sur les réseaux sociaux peut favoriser une connexion plus grande et plus intime que de poster devant tous vos amis et d’espérer des « j’aime ».
Concentrez-vous sur la gratitude envers les autres
Des études montrent que le fait de s’engager dans des activités qui renforcent la gratitude, comme le fait de dire aux autres ce que vous appréciez chez eux, peut vous remonter le moral. Le fait de faire en sorte que les autres se sentent bien nous fait nous sentir bien.
Cette amélioration de l’humeur peut être exactement ce dont vous avez besoin pour vous soulager d’un sentiment de dépression ou d’anxiété.
Conclusion
Chacun ressent un certain niveau de FOMO à un moment ou à un autre de sa vie.
Si vous avez le sentiment de manquer quelque chose, il peut être utile de contacter un ami ou de passer un peu de temps à réfléchir aux choses dont vous êtes reconnaissant dans la vie.
De telles activités peuvent vous aider à mettre les choses en perspective, à mesure que vous acquérez un plus grand sentiment d’appartenance et que vous libérez l’anxiété de « passer à côté » de quelque chose (FoMO).